Rendez-vous du 9ème mois et désillusion
Comme tu le sais depuis cet article, je m’interroge sur mon séjour à la maternité, et histoire d’en discuter sereinement, j’ai choisi de rencontrer une sage-femme de la maternité où je suis inscrite, afin de faire connaissance. Ce rendez-vous a eu lieu aujourd’hui, hasard du calendrier, à la suite du rendez-vous avec l’anesthésiste. Étrangement, je pensais que comme toutes les sage-femmes vivaient comme moi au pays des bisounours, ce rdv se passerait bien, et je craignais plus le rdv anesthésiste (j’y passe habituellement pour une hippie ^^)
13h, je rencontre l’anesthésiste, une charmante jeune femme, qui me pose les questions auxquelles j’ai déjà répondu par écrit sur la feuille que le secrétariat m’a donné mais bon, passons. Elle tente de prendre ma tension, mais n’a plus de piles dans le bidule, on rigole, l’ambiance est détendue. Je lui dis que ma seule anesthésie est ma précédente péridurale, que j’ai conservé quelques douleurs depuis, peut être du à ma déformation. Elle m’ausculte le dos rapidement et remarque en effet, que ça « penche » bizarrement. Et me libère.
13h30, Je rencontre la sage-femme, elle m’accueille avec sa voix de lutin (à croire que les sage-femmes ont un cours de « parler avec une voix de lutin comme si tout le monde avait 4 ans ») En voyant Mini, elle demande, comme tout le monde pourquoi il n’est pas à l’école (il n’a pas l’âge) et on passera sur les réflexions comme quoi, il est agité et speed…
Après quelques questions d’usage qu’on m’a déjà posé 2000 fois, elle me (re)fait une ordonnance de prise de sang, pour l’anesthésie entre autre, je lui dis de ne pas oublier la protéinurie, elle me répond sèchement qu’elle sait, elle est « sage-femme quand même » et on se fritte donc sur une mauvaise compréhension. Du coup, elle rebondit, en me disant que je suis tendue, pourquoi donc ? Je lui répond honnêtement que je n’aime pas l’hôpital et qu’idéalement j’aurais aimé ne pas y accoucher ! Ce à quoi elle répond : « Si l’hôpital ne vous plait pas, vous pouvez accoucher chez vous ! » Sans me connaitre, ni mes antécédents, elle me suggère donc d’accoucher chez moi, soit ! Elle ne doit pas être au fait non plus des difficultés que rencontrent ses consœurs pratiquant ce suivi…
Elle passe à l’examen physique, dont je t’épargne les détails, et me fait mettre en position gynéco alors que je lui répète encore que j’ai une malformation et que la position m’est très douloureuse, mais cela n’a pas l’air de la bouleverser, car elle me relève les jambes sur les étriers et …. me fait la morale ! Je suis donc là, lourde, sur le dos, pattes en l’air, à désirer mourir instamment et en tachant, cul nul, de garder ma dignité pendant que madame me débite son pamphlet sur le « il faut être gentil avec le personnel, sinon il n’est pas gentil en retour » (en gros) et ce, sans pratiquer le moindre examen. Bonjour l’infantilisation du patient, ravie de faire ta connaissance… Elle officie enfin : Doppler, examen du col (je pleure intérieurement) et des lésions, prélèvement pour le strepto B (que j’ai du réclamer plusieurs fois, parce que « le gynéco vous l’a fait à la visite du 8e mois » « non » « si » « non » etc…) hauteur utérine (et « niveau estimation de poids, le doc a dit quoi ? » » plus de 3.5kg » « Oh ça m’étonnerait » « L’aimé faisait 4kg tout de même » « Ah oui, mais vous étiez plus grosse non ? » « non »)
Retour au bureau, on va enfin pouvoir parler de nos desiderata… Ah ben non, il faut prendre rendez-vous avec une sage-femme de la maternité (euh, je fais quoi là au juste ? un entretien d’embauche peut être ?!o_O) Voire même celle qui me suivait pour mon premier accouchement (personne, donc) « ben si, celle qui vous a accompagnés » ben une m’a collé en salle de travail, et un autre s’est occupé du travail. Entre les 2, j’ai pas eu vraiment de compagnie (pas que je m’en plaigne) « Ben, si quand même, vu qu’il y a un examen toutes les heures… » Je rebondis, d’ailleurs, je n’en veux pas. « Mais c’est obligatoire ! » Non, je veux bien un TV à l’arrivée, pour constater le travail, et puis un beaucoup plus tard, pour s’assurer de l’avancée, si j’ai un doute, mais qu’on me foute la paix ! « Ben vous n’avez qu’à arriver tard à la maternité, si vous venez, c’est que vous avez une demande » Infantilisation mon amour, le retour ! (Je viens car je suis docile, et qu’on m’a dit qu’il fallait aller à la maternité, enfin pour le premier^^)
Elle consent tout de même à lire ce que j’ai noté (youpi \o/) « Oh ben c’est légitime, ce sont des choses qu’on fait » Ah oui ? Et le TV horaire que t’as essayé de m’imposer y a pas 3 secondes, on en parle ? Et surtout, le point important, c’est ma sortie précoce, c’est combien de temps chez vous « précoce » ? Demande-je joyeusement, et là le couperet tombe : « Ah ben, on a une obligation de 49 heures après l’accouchement » ! Tu réalises, lecteur ? 2 jours ! C’est pas ce que j’appelle une sortie précoce, ça, c’est une sortie normale pour un deuxième ! Je suis atterrée ! Elle me propose d’appeler la sage-femme cadre pour discuter de mes souhaits mais malheureusement ça ne répond pas. J’attend donc maintenant qu’une cadre me rappelle pour me donner l’autorisation d’accoucher naturellement et selon mes souhaits dans cet hôpital (je meurs)
Je te laisse donc imaginer dans quel état je suis ce soir, douloureuse au possible (merci la position gynéco) et dévastée de non seulement pas être écoutée et à peine entendue, et cette pseudo obligation de rester hospitalisée 🙁 Je ne veux pas rester à l’hôpital : on y mange mal, dort mal et je parle pas de l’intimité inexistante ! Je veux que Mini puisse découvrir son frère à son rythme, sans être soumis à des horaires de visite, je veux que Mini ne se sente pas abandonné ou perdu car je ne suis pas là, et qu’il ne comprenne pas pourquoi je reviens avec un nouveau bébé. Tout cela pourrait créer une angoisse que je ne veux pas découvrir, et pourrais faire en sorte qu’il s’en prenne à son frère. On débute à peine les démarches pour le canaliser et l’aider, je ne veux pas saborder tout ça pour un caprice administratif ! De plus, je ne vis pas dans une grotte ! Maxi est très présent, sa maman vient exprès s’occuper de l’intendance de la Tribu, ma mère sera surement là toutes les 2 heures (elle est complètement gaga) j’ai une sage-femme libérale (qui a déjà fait mon suivi post partum pour Mini) et j’habite à 100 mètres à peine du cabinet médical. Je pense que faire ma convalescence chez moi n’est pas une fantaisie outre mesure !
à suivre donc…
Voici donc la meuf pas grosse, à J-26 et +22kg ;D
3 commentaires
Aurélie Emmaman
Tu parles d’une aventure dis donc! Courage…
J’ai aimé lire cette article 🙂
Biz
Aurélie
mummy's little girl
tu es vraiment tombé excuse moi sur une c****
tu naurais jamais eu ce genre de discours avec un sf libérale beaucoup plus ouverte au protocole!
ne tinquiete pas ce nes pas ce type de sf que tu rencontreras le jour de ton accouchement jai limpression.
javaais comme toi un projet de naissance bien précis pour mon accouchement (ok cest pas en hopitale maus y un protocole pareil). il lont pris a larrivé jai bien sur pas eu le temps d’en citer un mot (pas trop en état) et bien il avait tout lu et sans que je demande il l’ont respecté!
enfin pour dire que t’as vraiment pas eu de chance de tomber sur une gonzesse pareil…pufff super image quelle donne des sf.
Lulla
C’est aussi tout ce que je ne souhaite pas quand j’aurai des enfants ! On est humain, et quand on accouche, c’est pas d’une maladie mais d’un enfant, on aimerait rester digne et pas redevenir des enfants qui doivent écouter et faire ce qu’on leur dit et fermer leur gueule…. Je ne veux pas de ça et de ces milieux sur aseptisé qui me font peur…