l'Odyssée
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Mon coup de coeur cinéma : l’Odyssée

Pour la première fois depuis 5 ans (tu remarqueras c’est l’âge de Mini, je dis ça comme ça ^^) je suis allée au ciné. Pour ce grand retour je n’ai pas choisi un film à la dernière minute ni un film attendu depuis mille ans (genre, au hasard, La Tour Sombre reportée aux calendes grecques) Non, j’ai opté pour un film dont j’avais vu la bande annonce l’été dernier et qui m’avait émue alors : l’Odyssée.

De quoi ça parle ?

1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un autre monde. Désormais ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça il est prêt à tout sacrifier.

Comme beaucoup d’enfants des années 80, Cousteau c’est pour moi un programme à la télé, un bonnet rouge, une narration particulière et un décor à couper le souffle : l’océan. La mer, c’est un peu mon élément, elle est au bout de ma rue, j’y vais régulièrement juste pour m’assurer qu’elle est toujours là (c’est un truc de gens de la mer ça ^^) j’ai appris à naviguer à l’école, et à ramer, enfin tu vois, j’ai de l’eau salée dans les veines. Tu comprends donc que Cousteau, c’est l’un de mes héros d’enfance (avec Canto et Spielberg tu as un bon résumé de mon enfance XD ) Du coup, un film retraçant son parcours, je dis banco forcément.

J’en ai pensé quoi ?

Comme tout le monde après la bande annonce et le synopsis, je pensais que c’était un biopic sur le Commandant Cousteau – c’est d’ailleurs ce qui était prévu initialement explique le réalisateur Jérome Salle, après plusieurs réécritures dont la dernière effectuée d’une traite en 3 semaines – mais, personnellement je l’ai plus ressenti comme étant plutôt la biographie de Philippe, son fils cadet.

Odyssee SD30- Scenes: 133, 132

En effet, le récit couvre la vie de Jacques-Yves Cousteau entre 37 et 70 ans, période vaste certes mais permettant surtout de mettre en lumière ses relations familiales complexes et la construction de « l’empire Cousteau » La première partie du film dépeint un homme détestable, toujours en quête d’argent pour alimenter son rêve quel qu’en soit le prix, égoïste, homme à femmes, aspects méconnus du grand public opposé à ses enfants, Philippe, le préféré, le successeur mais qui pourtant se sent incompris et en opposition constante et Jean-Michel, l’aîné mais pourtant plus en retrait. Puis vient la réconciliation, la prise de conscience et le changement radical de discours insufflé par Philippe : Fini la conquête de l’Océan mais place à sa protection !

Mais qui voit on dedans ?

Il faut avouer que ce film est servi par un casting époustouflant : Lambert Wilson est un JYC incroyable aussi rigide et antipathique que charismatique et inspirant. Face à lui ses fils, Pierre Niney incarne avec une justesse exemplaire un Philippe torturé et admiratif, qui ne mesure pas les risques qu’il prend mais par ailleurs aimant sa famille profondément et Jean-Michel discret, presque effacé, porté à l’écran par Benjamin Lavernhe. La vraie surprise vient d’Audrey Tautou qui interprète Simone Cousteau, la première femme du commandant. Je n’ai jamais aimé les films dans lesquels elle joue (Amélie Poulain, un long dimanche de Fiançailles, etc…) mais la voir là, dans la peau de cette femme forte qui est restée jusqu’au bout, malgré les infidélités et l’égocentrisme de son mari, qui a de la gouaille, qui a passé 40 ans sur la Calypso avec « ses bonhommes » comme elle les appelait, a changé ma vision de cette actrice intense.

Il y a au moins deux autres personnages puissants dans l’Odyssée, qui en font la force probablement. Le premier, la Calypso, ce bateau mythique, est reproduit fidèlement et nous replonge dans nos souvenirs d’enfance si facilement. Puis bien sur l’Océan, avec une majuscule. Cet élément donne toute sa profondeur à cette histoire, surement parce que Jerôme Salle a eu l’intelligence de tourner dans des décors réels, de la Croatie figurant la côté méditerranéenne des années 40 à ‘Afrique du Sud, lui et son équipe ont sillonnés les mers du globe. Ils ont été jusqu’à tourner en Antarctique (bande de petits veinards) une petite équipe, les acteurs et hop, voilà comment on obtient une scène finale grandiose ! Lambert Wilson et Pierre Niney ont, pour les besoins de ce tournage, passé leur degré sportif de plongée ainsi que leur diplôme de scaphandrier professionnel, ce qui leur a permis d’être juste dans leur scène, tout en nageant avec des requins ou des otaries.

l'Odyssée

Mon avis ?

L’alchimie entre le casting, les décors magnifiques et le propos toujours d’actualité en font un grand film qu’il faut voir au moins une fois. Tu peux y être plus ou moins sensible, mais au moins tu y verras une chouette histoire ou comme moi, tu seras profondément touché, tout en caressant une petite madeleine de Proust (j’ai envie de montrer les films de Cousteau aux Mectons maintenant ^^)

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Une petite bafouille ?

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