La Tribu parle

Vegan ou pas vegan, là n’est pas la question !

Depuis hier soir, sur Twitter, je discute (houleusement diront certains) avec ma copine Marie, mais aussi Aurore, Fanny et Marion, au sujet du veganisme. Je suis végétarienne piscivore (comme disent les pros) c’est à dire que je ne mange pas de viande mais du poisson. Marie, elle est végétarienne pure et dure et les 3 autres sont plutôt « charcuterie, fromage et bon vin » (c’est bien comme programme aussi^^)

Tout à commencé avec une phrase du genre « je ne comprend pas les vegan, ils vivent tant de privation » Marie est donc venu éclairer nos lanternes de son savoir sur le sujet. Personnellement, outre je ne les comprends pas, mais encore plus je refuse de les écouter quand ils m’assènent leur « mangez de l’herbe, portez du plastique » je trouve cette injonction étriquée, leur mode de vie anormale et je les assimile à des extrémistes. Fort heureusement pour moi, je fréquente des gens équilibrés et cultivés, ce qui me permet d’avoir une conversation en toute amitié avec Marie partisane du veganisme.

Pour moi, qui vit avec un carnivore absolu (il mange même de la viande cru, arghhhh) chacun est libre de son choix, mais il est vrai que revenir à un régime omnivore, celui dicté par notre animalité est le plus indiqué. Pas besoin de manger 1kg de viande par jour, pas besoin de se gaver de protéine pour vivre. Marie, elle va plus loin en demandant à ce que l’on abandonne le lait et les œufs (ou le cuir) issus de l’exploitation animale, car celle-ci maltraite à outrance les animaux et menace la planète. On a tous vu ces reportages montrant les poussins mâles broyés vivants, les veaux arrachés à leur mère et gavés de mélange artificiel, etc… Ces traitements sont abjects et immoraux, mais si on élève soi-même ses poules, pourquoi ne pas consommer d’œufs ? Ou si, comme ma grand-mère, on élève ses volailles (poulet, oie, canard, lapin) et qu’on les tue soi-même, pourquoi ne pas les manger ? Car, comme je disais à mes copines, ce n’est pas la consommation de viande qui nuit à la planète, mais bel et bien l’industrie ! En effet, même si nous devenons tous végétariens (au moins) l’industrie textile continuera à déverser des métaux lourds et des solvants dans les nappes phréatiques ou la culture de palme continuera à éradiquer des millions de mètres carré de végétation sauvage ainsi que la faune y vivant.

Alors si toi aussi tu t’interroge sur l’impact qu’à ta consommation de viande (ou autre) pose toi 2 secondes et renseigne toi, car il est peut être plus intelligent de cultiver ton potager et élever tes poules dans ton jardin plutôt que de manger des graines parfois ogm (soja toussa) en portant des chaussures en plastiques (issu de l’industrie pétrochimique grande pollueuse) Moi, je suis bien avec mes choix : végétarisme, culture locale et paysanne, écologie et Marie est bien avec les siens, ce qui explique surement pourquoi nous parvenons à discuter sans nous étriper 😉 En plus, elle te dit comment  « mal mangé » en étant végétarien dans son article « ma junk food végétarienne » alors si tu penses que les végé ne mangent que de la salade, cours y !

Vegan

Caroline a choisi son camp 😉

Je vais peut être me faire des « ennemis » avec cet article, mais je trouvais important de partager mon point de vue, et d’exposer la variété des points de vue à ce sujet 😉 Si ça vous intéresse, je vous parlerai plus souvent de mes choix « bobo écolo » 😀

5 commentaires

  • Sovanny

    Je pense que tu as oublié le fait que certains vegan ne le sont absolument pas par choix écologique mais bien pour des raisons antispécistes (je précise que je suis omni). Pour eux ce n’est donc pas illogique de porter du plastique et consommer des OGM puisque leur seule motivation est l’abolition de l’utilisation des animaux au service de l’Homme. C’est aussi pour cela qu’ils refusent de consommer les oeufs de poules élevées dans de bonnes conditions (puisque pour eux, les oeufs ne sont pas destinés à la consommation humaine), et évidemment de manger des animaux élevés dans de bonnes conditions puisqu’ils refusent de tuer des animaux.
    J’espère que j’ai pu te permettre de mieux comprendre leurs motivations, même si je ne partage pas cette idéologie.

  • Une ancienne omni :)

    La plupart des végéta*iens et végan le sont pour éviter de tuer des animaux.

    Et pour répondre à ta question « si on élève ses volailles (poulet, oie, canard, lapin) et qu’on les tue soi-même, pourquoi ne pas les manger ? » je te répondrais par plusieurs autres questions : a-t-on le droit de tuer des animaux, lorsqu’il est maintenant scientifiquement reconnu que, comme les humains, les animaux souffrent? et… est-ce juste?
    Peut-on dire que l’on aime les animaux lorsqu’on mange de la chair animal, même de temps en temps?

    Quand tu dis « il est vrai que revenir à un régime omnivore, celui dicté par notre animalité est le plus indiqué »… Non, justement. Non seulement le régime omnivore n’est pas dicté par notre animalité (il suffit de se renseigner sur certains site sérieux pour comprendre que, si ce régime était indiqué pour les hommes préhistoriques, nous n’en sommes heureusement plus là ^^) mais également que les végétariens, toutes catégories confondues (ceux accros à la junk food, ceux qui ne mangent que du bio… ) vivent plus longtemps ET en meilleure santé.

    PS : quand on mange du poisson, on n’est PAS « végétarienne piscivore ». Les « pros », comme tu dis, disent simplement « piscivore » ^^

    • Lulu

      Merci de ton éclairage 🙂 Et j’utilise ici le terme de végétarienne piscivore car c’est ce que je vois tourner sur différents sites, apparemment la mode est de catégoriser les gens au centimètre près. Vu de ma fenêtre, je m’en fous, je ne mange pas de viande parce que je n’en aime pas le goût, je trouve ça dégueu et pas agréable à manger 😉

  • poissonjaune

    Depuis un an, j’ai arrêté de consommer de la viande après avoir vu un reportage édifiant sur l’industrie inhumaine de l’exploitation animale qui aliène aussi les hommes. Cela répondait aussi à ce sentiment de respect pour l’animal que j’avais depuis longtemps, mais que jamais je n’aurai osé mentionner dans ma famille quand j’étais petite ou plus tard aux miens pour ne pas les peiner.
    J’ai en tête encore la réflexion de ma grand-mère agricultrice qui avait invité toute la famille à déguster la tête de veau quand j’étais petite: ‘je l’aimais bien ce veau, il était gentil, je l’avais appelé…’ Comme toi, je continue à consommer occasionnellement du poisson ou des crustacés , car je me sens un peu moins proche d’eux, mais je sais qu’un jour il faudra que j’arrête, si je veux être en adéquation avec moi-même. Je refuse d’entraîner avec moi ma famille, et je continue à cuisiner de la viande (ma fille a dit ce midi ‘un morceau de cadavre’, à elle de choisir en conscience lorsqu’elle sera adulte) pour elle, mon mari et le garçon quand il est là, et je ne me suis pas particulièrement documentée sur le sujet, en me disant que dans nos sociétés riches les besoins alimentaires doivent être plus que pourvus. C’est plus simple maintenant pour moi de regarder dans les yeux mes poulettes sur la pelouse. Je suis juste un peu embêtée quand une copine a cuisiné à base de viande : généralement, je ne dis rien (je trie, ou je prends autre chose). L’an passé, ma belle-mère (qui a tendance à être bien collante) au bout de 3 jours chez moi m’a demandé : « Tu ne manges pas de viande ? ». Mon mari lui a lâché le morceau, et elle a gloussé de désaccord. Elle ne manque pas de dire à ma fille devant moi: « Il faut manger (de la viande) sinon on ne mangera plus rien. »

Une petite bafouille ?

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